Lorsque Napoléon, après sa défaite à Leipzig fut revenu à Paris, la séance de l'assemblée législative qui avait été appelée le 19 décembre 1803 fut supprimée par l'opposition. Le 01 janvier 1814 les membres de l'assemblée législative furent reçus aux Tuileries  par Napoléon.

Lorsque la partie nord et sud hollandaise furent à nouveau réunie par le congrès de Vienne, Surlet  s'adapta  immédiatement  à  la  nouvelle  situation  et  fut  nommé  le  1 septembre  1815  par  Willem  I,  comme  membre  de  la  deuxième  chambre  des  états généraux pour la province du Limburg.

De par son ironie et son esprit d'indépendance il fut un fardeau pour les ministres.

On  s'arrangea  pour  qu'il  reste  dix  ans  en  dehors  de  la  deuxième  chambre.  Il  n'était  pas réellement  l'ennemi  de  l'union,  bien  au  contraire.  On  pouvait  lire  dans  une  lettre  de  sa main:

                              Je  fais  les  voeux  les  plus  sincères  pour  que  les  deux  plus  grandes  divisions
                             territoriales  du  royaume,  jadis  si  florissantes  sous  les  princes  de  la  maison  de
                             Bourgogne, ensuite si violemment séparées et désunies par le despotisme sombre de
                             Philippe et ses ministres, conservent pour longtemps, sous la dynastie de la maison de
                             Nassau,  ces  biens  inappréciables  pour  la  défense  desquels  l’illustre  Maurice  a  si
                             longtemps combattu.

Après une interruption de dix ans il redevint membre de la deuxième chambre. Lorsque la révolution de 1830 se termina Surlet de Chokier se rendit à la réunion de la deuxième chambre et vota comme les autres belges pour la séparation administrative des deux parties néerlandaises. Pourtant ils attendaient plus que la séparation administrative.
Ils attendaient l’indépendance totale! Une fois l’indépendance gagnée, Surlet fut élu avec 702 voix contre 752 par beaucoups de  vieux  collègues tels que Ch.De Brouckère, J.F.Hennequin, Barthememy, le comte d’Aarschot, de Gerlache, Ch. De Hon, Destouvelles et autres.

Il fut choisit en tant que président du congrès par 106 voix contre 60 pour de Gerlache. Il avait plus de 60 ans et un air sympathique:

…grand, fort, avec un nez en bec d’aigle, des yeux gris pleins de feu, de longs cheveux flottant négligemment sur ses épaules, une tournure sans façon, un sourire railleur.  En décembre, janvier et février 1831 il fut réélu.

Lorsque vint le moment de choisir un roi, il était partisan du duc de Nemours en face du duc de Leuchtenberg qui pensait que le bien  était du coté Français.Jamais il n'eut confiance en la Belgique.

Lorsqu'on lui proposa la régence il répondit:

Quel meilleur emploi puis-je faire des jours qui me restent à vivre que de les offrir à mon pays? Mais n’oubliez pas que j’ai besoin de votre confiance, de votre amitié, de votre coopération. !

Le comte de Lichtervelde appela l'élection une triste affaire:

C’était  un  homme  aimable  et  spirituel,  un  bon  vivant,  plein  de  bonhomie…libéral d’opinion, quelque peu Voltairien même, c’était au fond un sceptique, qui avait gardé dans l’esprit quelque chose de la légèreté des Liégeois de la fin du XVIIIe siècle…Ce
fut un bon président, impartial et avisé, mais son élection au fauteuil fut la préface de son élection à la régence, charge pour laquelle il manquait tout à faire de l’énergie et de  la  clairvoyance  nécessaires.  Pour  ce  motif,  l’échec  de  Gerlache,  motivé  par  son
effacement volontaire, fut un malheur.

Une fois nommé régent, Surlet ne voulu pas habiter le palais royal et s’installa dans un hotel.  Il  pris  sa  décision  afin  d'augmenter  sa  popularité.  Son  domicile  fut  réellement  le lieu  de  tous  les  complots.  C'est  de  sa  faute  si  l'armée,  le  pouvoir  de  la  nation,  était  en pleine décomposition.
Le cas du général Van der Smissen démontra que le régent n'était pas loyal vis-à-vis de notre pays. Le 1 février 1831 Van der Smissen répondit au prince d'Oranje, qu'il pouvait compter sur son aide.

Lorsque le complot échoua, Van der Smissen s‘établi à Merksem, d’ou il se rendi pour discuter avec le régent.

Lorsqu’il  rejoigni  la  capitale  une  grande  agitation  règnait  dans  la  maison  de  Surlet et parvint dans le cabinet de travail du régent:

…et, caché derrière un paravent dans le cabinet du Régent, il entendit la déposition faite  contre  lui  par  l’aide  de  camp  du  lieutenant  général  Goethals,  qui  avait  été dépêché dans la Métropole pour y faire une première enquête.
Surlet, très ennuyé, ordonna par la voie des journaux l’arrestation du traître dont le signalement fut envoyé à toutes les brigades de gendarmerie, mais à qui on fournit le moyen de quitter le pays.
De Qui plus est, le régent ne faisait totalement rien pour l’armée. Au lieu de prendre des décisions, il jura qu'il allait combattre. Il tira un lourd sabre de cavalerie et passa dans les rues de Bruxelles. “L’anarchie monosépale, errant dans les rues en costume burlesque”.

Lorsque les négociations avec le prince Léopold de Saxe-Cobourg débutèrent, le régent doutait à l’acceptation définitive du roi:

Il persistait à ne voir d’autre issue pour la révolution belge de 1830  qu’une guerre générale et d’autre résultat final qu’une nouvelle réunion à la France.

Après sa régence il fut à nouveau choisi par le collège en tant que sénateur, mais refusa le mandat et se contenta d’être le bourgmestre de sa commune, Gingelom.

Ceci dit en passant, depuis 1832 sa santé se dégradait gravement. Lorsque le pasteur de Gingelom vint le soir du 7 aôut 1839 lui parler affaires, il se senti  mal.  Il n’eut que le temps de l’amener jusqu’au canapé ou il rendi l’âme. Il était agé de 70 ans. Du fait qu’il n’était pas  marié, il laissa par son testament  de 1830 sont domaine de Gingelom  à J.F. Hennequin.
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Le Congres National
Door G. Renson
LA CONVOCATION DU CONGRES NATIONAL
Le  4 octobre 1830 dix jours après les journées de septembre, l'administration établi un décret qui reprenait ces différents points:

1.  Les provinces de Belgique et les états indépendants formeraient un état.
2.  Que le comité central s'occuperait le plus rapidement possible de la constitution.
3.  Que le congrès national serait constitué.

L'organisation du pays est maintenant une affaire urgente! Le droit fut organisé et l'armée nationale formée, dans laquelle la bastonnade fut abolie - qui était une offense pour les combattants Belges.Entre temps, le prince d'Orange essayait de reprendre les rennes de manière diplomatique. N'oublions pas que notre pays n'était pas encore débarrassé complètement des Hollandais.
Les essais du prince firent naufrage car ce 16 octobre, grâce à l'habilité de l'administration, fut déclaré:

C’est le peuple qui a fait la révolution, c’est le peuple qui a chassé les Hollandais du sol de la Belgique ; lui seul, et non le prince d’Orange, est à la tête du mouvement qui lui a assuré son indépendance et qui établira sa nationalité politique.

Autant  l'administration  temporaire  doit  encore  effectuer  pas  mal  de  choses,  entre  autre résoudre la crise économique dans la province du Hainaut et le combat contre les troupes Néerlandaises au nord, beaucoups  de  décrets  étaient  déjà  établis  tels  que  liberté des cultes, liberté de la presse et de l'enseignement. Certaines précautions avaient été prisent quand à l'élection du congrès  national représenté par 200 délégués et autant de remplacants. Chaque belge de  moins de 25  ans  payaient un tribu de 13  à 75 florins en fonction de sa résidence. Les étudiants eux ne payaient pas et avait droit de vote.
Sur  une  population de 3.500.000 habitants, il y eu 46.000 électeurs dont 38.429 sans convictions et motivation et 7670 aptes et compétents.

Les  élections  portèrent  les  vieux  politiciens,  les  hommes  qui  les  suivaient  pas  à  pas durant la révolution et les aventuriers au premier plan. Les Orangistes jouèrent à cache-cache et supportèrent ceux  qui partageaient et défendaient leur point de vue. Si le
bombardement du 27 octobre sur Antwerpen n'avait donné un coup au Orangistes, ceux-ci auraient eu beaucoups de sympathisants au sein du congrès National.

Après les élections, le congrès siègea le 10 novembre 1830 au palais des états généraux qui sera renommé palais de la nation.

Parmis  les  catholiques  plus  agés,  le  repère  était  Etienne-Constantin  de  Gerlache,  un homme au courant du droit et historien qui défendi ses théories quant à la liberté en face de Willem I, le baron de Sécus, un politicien prudent, chez les libéraux Charles Lehon, le baron de Stassart et le comte de Celles.

Lors des réunions une centaines se taisaient et une cinquantaine entraient en discussion.Citons entre autres : Barthelemy, le beau père d'Alexandre Gendebien, Charles et  Henri  de  Brouckère,  Defacqz,  Gerlache,  le  comte  de  Celles,  de  Robaulx,  le  comte Felix de  Mérode, de  Sécus, Devaux, Alexandre  Gendebien, Nothomb, Rogier, Raikem, Rodenbach,  Seron,  Lehon,  Surlet  de  Chokier,  Van  de  Weyer,  Van  Meenen,  Charles Vilain XIIII, Joseph Lebeau, les prêtres de Foere et De Haerne, etc.

Suivant de Gerlache il y eu environ 140.000 catholiques (plus de conviction religieuse que politique) et une soixantaine de libéraux.

Sur le plan politique les catholiques forcait la dose sur les libéraux. La plupart des membres sentaient une politique d'union car c'était la meilleure façon de construire une Belgique indépendante.  Une vingtaine d'indépendantistes dont Mac lagan, de Rijckere, le comte Duval de Beaulieu, le baron graaf van Bergeyck, de marquis de Trazegnies, étaient de vision orangiste, mais leur impopularité les obligea à être prudent.
Le Congres National
En face, se trouvaient quelques opinions de tendances françaises qui se voulaient annexés à la république. Néanmoins  ayant  l'expérience  de  l'histoire,  ils  savaient  que  l'unité  était  nécessaire. Désormais la devise serait: “L'union fait la force” une ligne de conduite pour la plupart des politiciens. Les  premières  grandes  nécessités  que  le  congrès  national  décida  furent:  la  déclaration
d'indépendance, l'établissement de la constitution et de la monarchie héréditaire, ainsi que l'exclusion de la famille d'Orange-Nassau du terain politique.
Alexandre Gendebien
BELGIQUE: UN ROYAUME
LA CONSTITUTION
Un des premiers soucis du congrès National fut de présenter une base dans laquelle les droits et liberté des habitants seraient définis.  Il  existait  deux  projets  dont  un  devait  former  la  base  de  la  négociation.  Le  congrès comportait  10  sections  de  vingt  membres.  Chaque  section  devait  envoyer  deux  de  ses membres vers la section centrale, ou chaque point de la réunion générale serait discuté. La période de deux mois (du 25 novembre 1830 au 18 février 1831) pour l'établissement de la constitution peut être considéré comme un record pour ce type de travail.
Un des hommes de la commission centrale qui  prit un  grande part à l'élaboration de la constitution fut sans aucun doute Raikem, un juriste liégeois, d'une grande valeur de par sa connaissance, son esprit affuté et réconciliateur.

Avant que la constitution ne soit revue en détail, la première question fut: y aura-t-il en Belgique une ou deux chambres des représentants? Il es un fait qu'il existait du pour et du contre envers ce système. Après diverses réunions et analyses le principe des deux chambres des représentants fut accepté.

Il y avait naturellement des conditions, entre autres avoir 40 ans et payer 1000 florins de taxes. De  par cette dernière condition la chambre était constituée de propriétaires et de nobles. La  constitution  était  un  exposé  qui  seul  existait  précédemment  en  Amérique.  La population ayant été sous pression durant des années ne souhaitait que la liberté. Liberté et  encore  liberté  devint  un  leitmotif.  Même  les  catholiques  jouissant  des  droits particuliers laissèrent ceux-ci de côté.
Sterckx,  archevêque  le  24  février  1832 et  qui  devint  Cardinal  de  Malines  en  1838, travailla avec le congrès national et défendit plus tard la constitution bien qu'il ne soit pas député.

Les catholiques voulurent du moins la liberté de pratiquer  leur  culte; les  libéraux  leur retirer les influences politiques et sociales.

Lorsque Capaccini, substitut du secrétaire d'état, demanda l'avis de  Sterckx  quand auxarticles 14 et 15 de la constitution celui-ci répondit:


…Quelques catholiques eussent désiré qu’au moins la religion catholique fût déclarée religion d’Etat, mais leur nombre est petit ; presque tous sont d’avis qu’il fallait rester dans le système de liberté pour tous, sans privilège pour qui que ce soit : d’autant plus que la religion catholique est de fait la religion de l’Etat. Le Congrès en a fourni des preuves, puisqu’il a assisté en corps à des services funèbres et qu’il a même voulu qu’il en  fût  célébré  aux  frais  de  l’Etat  pour  ceux  qui  sont morts dans les combats. On a également regardé comme inutile d’y consigner que la religion catholique est celle de la grande majorité des  Belges : parce que  c’est là un fait tellement constant et avéré qu’il n’a pas besoin d’être confirmé par un article de la Constitution.
Le fameux article 25, dans lequel il est décrit que le pouvoir vient de l'état, devait suivant Sterckx  être  repris  dans  l'esprit  théologique,  en  accord  que  les  princes  ont  reçu  leur pouvoir du peuple. Cette doctrine fut apprise dans tous les séminaires de Belgique.


Titre  II  de  la  constitution  “Les  Belges  et  leur  Droits”  est  bien  la  chose  la  plus remarquable de la prestation du congrès.

Hors la question du service religieux l'enseignement libre fut un long point de discussion. Le  Josephisme, l'empire et Willem I de par leur despotisme et leur égoisme furent contre les  séminaires  et  les  collèges  religieux.  Les  gens  avaient  peur  d'un  contrôle  de  l'état. Après un débat houleux, sur la proposition de Van Meenen le congrès établli l'article 17:
        
                     L’enseignement est libre; toute mesure préventive est interdite; la répression des délits
                     n’est  réglée  que  par  loi.  L’instruction  publique  donnée  aux  frais  de  l’Etat  est
                    également réglée par la loi.


Cet  article  fut  interprété  de  touts  les  manières  possibles.  La  main  mise  de  l'état  n'avait pour but que des buts sociaux et techniques. C'était une obligation de l'état de pourvoir à l'éducation de la jeunesse.La liberté de la presse donna à différents membres l'occasion d'épanchements lyriques. Le journal  "De  Lichtervelde"  fait  remarquer  que  la  loi  n'a  pas  changé,  malgré  les
changements effectués. La presse devint une industrie dans les mains des associations. Par exemple, critiquer les institutions sans représailles.

Nous devons revenir à la vraie démocratie,  sans que cela soit une dictature dans laquelle les droits de l'homme sont respectés, ou les parasites ne peuvent attaquer les institutions de l'état au nom de la liberté. Tous les autres dispositions concernant la liberté furent prisent à peu près sans débats.

La  taxe  afin  de  pouvoir  voter  variait  entre  25  et  80  florins.  En  ce  qui  concerne  la compétence royale,  nous n'en parlerons pas car cela nécessite une étude séparée. Une sorte de quatrième pouvoir fut créé, les institutions provinciales et communales.
Le  5  février  1831  les  négociations  concernant  la  constitution  se  terminèrent  et  fut accueilli dans un énorme enthousiasme.

                    La constitution belge, stelt M.Pirenne vast, apparaît comme le type le plus
                   complet et le  plus  pur  que  l’on  puisse  imaginer  d’une  constitution
                   parlementaire  et  libérale. Durant  un  demi-siècle,  elle  a  passé  en  son 
                   genre,  pour  un  chef-d’œuvre  de  sagesse politique. Elle a exercé une action
                   directe et souvent profonde sur tous les Etats qui, au  cours  du  XIXe  siècle,
                   ont  remanié  ou  élaboré  leurs  institutions  suivant  les principes parlementaires.

LA BELGIQUE ET L'EUROPE

Lorsque la Belgique signa le traité de paix, le nouvel état devint par le fait même lié à la conférence de Londres. Cependant il faut  tenir  à  l'œil  le  fait  que  le 20 novembre un comité  diplomatique  fut  constitué  et  composé  des  comtes  d’Aerschot  et  de  Celles, messieurs Destrivaux et Nothomb et présidé par M. Van der Weyer.
Lorsque  Talleyrand  et  Palmerstan  constatèrent  que  l'indépendance  était le résultat logique des évènements, le protocolee du 20 décembre fut signé. Il ne reconnaissait pas encore l'indépendance de la Belgique mais bien la rupture d'avec la Hollande.

Le père de la pensée suivante fut le russe Matuszevic, qui écrivit le 15 de  novembre:

Le moyen de préserver la Belgique de la France et la Hollande de la Belgique serait celui-ci: les cinq Puissances garantiraient en commun, par un protocolee ou un traité, l’existence du royaume belge, déclareraient qu’aucune d’elles na pourra dans aucun cas  l’envahir  ou  l’occuper  sans  le  consentement  des  quatre  autres  en  que,  de  plus, elles  garantissaient  également  la  Hollande  contre  toute  invasion  de  la  part  de  la Belgique.

Provisoirement les termes du protocolee furent acceptés par le gouvernement le 3 janvier, qui précisa que la liberté sur l'escaut, la possession de la rive gauche, du Limbourg et du Luxembourg était indispensable à  l'indépendance de la Belgique.

Le 20 janvier il figurait dans l'acte que la séparation entre le nord et le sud pouvait être révoqué. Le Limbourg et le Grand-Duché de Luxembourg furent offerts. La Belgique protesta.

M. de Stassart proposa le nom du Duc de Leuchtenberg mais la France fut radicalement contre car celui-ci était bonapartiste, et,  par conséquent dangereux pour sa sécurité. 
D'autres  voulaient  ratacher  notre  pays  à  la  France  ce  que    Joseph  Lebeau  trouva impossible:
La  formation  d'un  gouvernement  dans  un pays dépend de la nature du pays, de son appartenance historique et surtout des dépendances historiques de son peuple. Si nous revenons au passé de notre peuple, nous constatons que depuis les mérovingiens  nous sommes dirigés par des rois ou bien une personne ayant des liens avec la couronne dont l'on dépendait.En 1790, après l'expulsion des autrichiens,sous l'impulsion de Vonck et Van der Noot, une sorte de république fédérale nommée les  provinces  unies  de  Belgique fut crée. Ceci n'était jusqu'à cette époque, une tradition nationale. Le professeur ander Essen  commenta  en  1535  aux  états généraux de Malines que Maria de Hongrie déclarait aux habitants des Pays-bas qu'ils devaient se cantonner dans une confédération défensive afin de se protéger mais ceci fut refusé.
La forme républicaine de 1790 trouva son inspiration dans les Articles of Confédération of  America. Une lettre  envoyée  de  Gent  le  31  décembre  1789  à  la  Gazette  de  Leyde explique clairement:
Les Etats de Brabant sont décidés à ne pas admettre chez eux  l’autorité stadhoudérienne  mais  à  chercher,  en  suivant l’exemple  des  Etats-Unis de l’Amérique, le point  de l’Union, qui doit faire la force et l’essence d’une république fédérative, dans l’autorité d’une assemblée fédérale, combine avec L’indépendance de chaque Etat, de façon que, sans être subordonnés les uns ux autres, tous jouissant,dans  un  degré  justement proportionné  des droits  communs  de  la  confédération     souveraine.
La  commission, qui devait travailler sur un projet de constitution, vota avec huit voix contre une pour une monarchie.
Le fédéralisme qui était à la mode en 1789, ne l'était plus en 1830, car les gens comprirent où cela les menait. M.Leclercq, bien que républicain, avait raison lorsqu'il déclara que la monarchie sous tous les gouvernements était sérieusement enracinée dans l'esprit du peuple Belge. Le politicien Jean-Baptiste Nothomb déclara que la stabilité existait, quand bien même il apparaitrait qu'un pouvoir ayant une mauvaise influence leur échappait. 
Raikem, de son côté, déclara que la royauté était l'ossature de la liberté. Joseph Lebeau, l'avocat de  Hui, fut radical lorsqu'il déclara que la monarchie constitutionnelle était une combinaison  politique,  bien  mieux  que  la  république.  Toute  action  de  la  couronne dépendait selon lui du choix du cabinet.

Ainsi  parlait  la  majorité.  La  plupart  des  gens  tels  que  Leclercq,  Alexandre  Gendebien,etc., qui théoriquement  choisissaient la république reconnaissèrent que ce choix  était le meilleur pour notre pays et son peuple. Ce n'est donc pas étonnant que le 22 novembre le congrès vote en faveur de la monarchie constitutionnelle.
De cette manière les personnes reçurent une continuité et un héritage, garantie du futur du pays.
La monarchie devait être un frein à tous les atouts.
                                          
Le  6 novembre 1792 les Belges contribuèrent  à la victoire de Jemappes. Soutenus par Dumouriez, le général Français, les démocrates belges tentèrent à nouveau de construire une république, Mais se heurtèrent à une vive réaction de la classe privilégiée. Van der Noot  était  convaincu  qu'il  était  impossible  d'établir  une  république  en  Belgique.  Le financier  Edouard  de  Walckiers  eu  le  mérite  depuis  1789,  d'établir  la  forme  de  la monarchie constitutionelle de la Belgique. Van Meenen déclara, que son principe, son comportement, son sacrifice n'avait qu'un seul but: la fondation de la république.


J’aime la république, mais je suis intimement convaincu que c’est la monarchie constitutionnelle représentative qui convient à notre situation intérieure et à nos rapports extérieurs et je tiens que, pour gouverner les Belges, il faut être Belge de naissances, d’éducation, de mœurs et de sentiment.

La  commission,  qui  devait  travailler  sur  un    projet  de  constitution,  vota  avec  huit  voix contre une pour une monarchie.
Le  fédéralisme  qui  était  à  la  mode  en  1789,  ne  l'était  plus  en  1830,  car  les  gens comprirent  où  cela  les  menait.  M.  Leclercq,  bien  que  républicain,  avait  raison  lorsqu'il déclara  que la monarchie sous tous les gouvernements était sérieusement enracinée dans l'esprit du peuple Belge.
Le politicien Jean-Baptiste Nothomb déclara que la stabilité existait, quand bien même il apparaitrait qu'un pouvoir  ayant une mauvaise influence leur échappait.

Raikem, de son côté, déclara que la royauté était l'ossature de la liberté. Joseph Lebeau, l'avocat de  Hui, fut radical lorsqu'il déclara que la monarchie constitutionnelle était une combinaison  politique,  bien  mieux  que  la  république.  Toute  action  de  la  couronne
dépendait selon lui du choix du cabinet.

Ainsi  parlait  la  majorité.  La  plupart  des  gens  tels  que  Leclercq,  Alexandre  Gendebien, etc., qui théoriquement  choisissaient la république reconnaissèrent que ce choix  était le meilleur pour notre pays et son peuple. Ce n'est donc pas étonnant que le 22 novembre le congrès vote en faveur de la monarchie constitutionnelle. De cette manière les personnes reçurent une continuité et un héritage, garantie du futur du pays. La monarchie devait être un frein à tous les atouts.
Cette réunion, serait un motif de guerre générale, de guerre à mort, non, seulement del’absolutisme  contre  les  idées  libérales,  mais  une  guerre  mortelle  aux  intérêts  de  la France et de la Belgique. L’Angleterre sent trop bien tout ce que son industrie et son commerce auraient à souffrir d’une telle réunion pour ne pas s’y opposer. Souvenez-vous  de  ce  que  disait  un  de  ses  plus  grands  ministres,  l’illustre  Canning :  « La possession du port d’Anvers par la France serait un sujet immédiat de guerre.
Par le protocole du 20 janvier 1831 Palmerton parvenait à laisser reconnaître notre indépendance et la garantie de notre neutralité
Mais la question des susceptibilités n'était pas encore résolue. La candidature du Duc de Leuchtenberg fut la plus soutenue, jusqu'au 25 janvier ou une cinquantaine d'indépendants proposèrent la candidature du Duc de Nemours. Celui-ci fut élu par 97 voix contre 74 pour son rival. Ce choix fut déclaré nul, le roi Louis-Philippe ayant appliqué son veto.Ce  fut  d'une  voix  émue  que  Louis-Philippe  déclara  que  pour  lui  la  paix  en  Europe  ne pouvait être offerte pour des intérêts dynastiques. Le 25 février le congrès désigna son président, Surlet de Chokier, à la fonction de régent du royaume.
SURLET DE CHOKIER,
PREMIER REGENT DE BELGIQUE
Après que le Duc de Nemours avait refusée l’honneur d’être Roi des Belges, le pays restait durant six  mois  sans le  roi.  En attendant d’un roi le Congres installa un régent : Baron Surlet de Chokier, un homme très noble.Th. Juste, auteur de  "Fondateurs de la Monarchie belge", dépeint l'enfer dans le "Régent d’après ses papiers et d’autres documents inédits", en toute partialité. Erasmus-Louis  Surlet  de  Chokier  est  né  à  Liège  le  27  novembre  1769.  Il était  le deuxième fils de  Jean-Guilaume Arnold de Surlet, chevalier de H. royaume catholique, licentié  en  droit, Seigneur de  Gingelom,  conseiller  de  la  ville  de  Liège,  et  de  Marie-Gertrude Deprez. De  Surlets  et  les  Chokiers  sont très  connus,  car  ils  vécurent  de grande manière dans la province de Liège, et ce de par leur liens de sang furent lié aux Grignoux et de Waroux
Le  Professeur  Dr.  Vercauteren ne disait-il pas:
Les  lignages  accaparent  toutes les  charges  scabinales,  de  sorte que  sur  le  plan  politique cette ploutocratie devient une oligarchie. Les Saint-Servais, les de Lardier…Surlet-ancétres du Surlet de Chokier qui fut régent de  la  Belgique  en  1831…sont  à tous  égards  les  vrais  maître  de la cité au XIIIe siècle.

Après  l'institution  du  directoire le 10 mai 1797, apparu Surlet de Chokier à nouveau sur le terrain et fut nommé chef du département de la basse-Sambre.
Durant le consulat il fut nommé bailli  de  Gingelom.  En  1809  il vint  habiter  la  grande  ferme de  Camerijk,  près  du  château  de Gingelom. Il devint par ce fait le plus grand propriétaire de moutons mérinos. De par ses possessions, il devint à 43 ans, membre à vie du pouvoir législatif qui siégeait à Paris. A cette période il se lia d'amitié avec Mathieu-Joseph Lambrechts (né à  Sint-Truiden le 20 novembre  1753),  vieux  professeur  et  recteur  de  l'université  de  Leuven,  Ministre de  la justice sous le directoire et membre du sénat.
LE CHOIX DE LÉOPOLD I EN TANT QUE ROI DES BELGES.
LES XVIII ARTICLES.
Lorsque M. Lebeau devint ministre des affaires étrangères, il se mit pour but de trouver un roi et de définir définitivement les frontières du royaume. C'était un programme lourd qui déciderait de
l'avenir de notre pays. 
D’après lui le choix d’un roi était une importance capitale et une condition "sine qua non" pour la
solidité de notre indépendance. Maintenant que les négociations pour le candidat français étaient
écartées, il se concentra sur le prince Léopold de Saxe-Cobourg, candidat des angais.

Avec l’autorisation du régent, le comte Felix de Merode, le pasteur Defoere, messieurs de Brouckère et  Vilain  XIIII  se  rendirent  chez  le  prince  Léopold  afin  de  lui  poser  la question.  Lebeau, qui était conscient de la responsabilité  enver  son  pays,  savait  que l’avenir du pays était en jeu.

Le  plus  gros  obstacle  fut  la  délimitation  des  frontières.  Le  Prince  Léopold  laissa comprendre clairement qu'il accepterait le principe d'accord du protocolee du 20 janvier si le congrès votait celui-ci à la majorité. D’après  lui  il  restait  toujours  possible  de revoir les modalités de celui-ci. Palmerston se  tint  avec  entêtement  au  protocole  du  20 janvier.

Après  que  le  négociateur  ai  prévenu  le ministre  Lebeau  que  tout  espoir  n’était  pas perdu 
et  que  le  prince  Léopold  van  Saxe-Cobourg suivrait avec intérêt les tractations en  ce  qui concerne  les  frontières,  Lebeau s’impatienta et voulu arracher une décision, convancu que le
doute était un grand danger pour notre pays.

Lorsque  Palmerston laissa entendre qu’en ce qui concerne le Luxembourg une solution était recherchée, une amélioration se fit  sentir.  Pousonby  revint  de  Londres avec  un  nouveau  protocole.  La  Belgique devait    accepter  les  conventions  de  la  base de séparation - ce qui
devint immédiatement une question d’amour propre pour la conférence - et le roi Willem I se
distancierait du Luxembourg en contrepartie de certaines compensations. Lorsque Lebeau examina ce protocole, ce fut clair pour lui que le congrès n’accepterait pas de telles conditions. Les Anglais rouvèrent un compromis en écrivant une lettre qui serait lue au Congrès. Dans son contenu était stipulé que le Luxembourg serait à la Belgique en échange d’une transaction.  Lorsque  le  Congrès  eu  connaissance  de  la  lettre  les  fanatiques  appellèrent aux armes.

Lebeau,  qui  voulait  surmonter  les  difficultés,  vit  dans  Léopold  van  Saxe-Cobourg  non seulement  une  possibilité,  mais  aussi  le  candidat  potentiel.  Durant  le  débat,  le  ministre des  affaires  étrangères  était  constamment  sur  la  brêche,  pour  au  cas  ou  cea  serait nécessaire, utiliser son éloquence : le 4 juin le prince fut choisi par 152 voix contre 34.  Une  délégation  de  dix  représentants  devait  présenter  au  prince  la  décision  du  congrès national, pendant que Devaux et Nothomb essayaient de conclure un accord, qui  n’aurait pas de suites tragiques pour le pays.

Ces derniers purent faire connaître libement leur point de vue, et démontraient clairement que le terrain qui était préparé par Lord Grey, ami intime du Prince Léopold et parent de Pousonby-Palmerston, amenait une solution rapide. La base du projet Nothomb était la suivante:

1. La question du Luxembourg dépendait uniquement de la Belgique, de la Hollande et de la Confédération.

2. La  Belgique  rendrait  ses  distances  par  rapport  à  la  rive  gauche  de  l’Escaut,  à condition de libre passage et la garantie de  
    l’assèchement de la Flandres
3. Ensuite vint la difficile question du Limbourg et de Maastricht.

Armé  d'une  vieille  carte,  le  jeune  othomb  prouva  que  la  Belgique  avait  non  seulement droit à la moitié de Maastricht, mais que dans les provinces-unies de 1790, la Prusse et le palatina  (Oeffelt,  Boxmeer,  Huyssen,  Sevenaar)  étaient  une  partie  de  Bergen-op-Zoom, etc.

Ces commandements furent achetés par la hollande après 1790, et furent à la base de la séparation. Il fallait encore discuter tout ce qui concerne le luxembourg, de façon que Grand Duché du Luxembourg reste à la Belgique. Dans le Limbourg une grande partie  resterait à la Belgique.  Le prince Léopold fit savoir qu’il accepterait le trône lorsque les tracas seraient terminés.

C’était l’obstacle le plus difficile à surmonter. Le parlement convaincu de la nécessité des “18 Articles” était certain que ce ne serait pas une sinécure.

Les extrémistes faisaient flèche de tout bois: les réunionistes menaçaient d’arborer les trois  couleurs  françaises  et  d’anéantir  le  monument  de  Waterloo,  les  orangistes s’agitaient   en   faveur   de   l’impossible   restauration   des   Nassau.   L’Association
nationale,  plus  positive,  réclamait  le  renvoi  du  ministère  qui  ne  préparait  pas suffisamment le pays à la guerre. Enfin, de sinistres rumeurs, propagées surtout dans l’armée, affectaient le moral des volontaires indisciplinés et toujours prêts à écouter
l’appel des exaltés.

L'opposition grandi principalement contre le ministre Lebeau. Il était le bouc émissaire. Il devra livrer bataille durant neuf jours sur les bancs parlementaires. Lebeau ne voulait pas porter la responsabilité des 18 articles qui n'étaient pas les siens. Personne ne voulait être civilement  responsable.  La  situation  semblait  être  au  point  mort,  lorsque  Van  Snick, délégué de Ath, en prit la responsabilité morale.   de Robaulx prit la parole et tourna en dérision, puis déclara en terme hostiles au ministre Lebeau:

“  -  Quoi,  vous  avez  été  chargé  de  négocier  et  l’on  vous  a  tracé  les  bases  des négociations; on vous a dit:”Nous consentons à faire des sacrifices pécuniaires”, et vous pourriez prétendre que vous n’^tes pas responsable des négociations. C’est qu’il s’agit maintenant de toucher à la Constitution ; c’est une arche d’alliance ; si vous y touchez, vous serez frappé de mort… »

Après cette sensation de menace il répeta:
«  - Oui, vous serez frappé de mort par l’opinion ».

Tout le monde  - le peuple, les journaux -  furent les premiers à ne pas céder d'un pouce. Pourtant  le  parlement  prouva  qu'il  agit  par  transparence,  lorsque  25  membres  du parlement proposèrent qu'un dédommagement serait proposé à ceux qui éventuellement
annexés à la Hollande. Jaminet, délégué du Limbourg, fit appel avec un tremolo dans la voix, aux sentiments et au patriotisme des autres membres et demanda de ne pas vendre leurs frêres. Nous citons ses mots qui allèrent droit au coeur.
Si, l’élite de la population de Venloo craignant une réaction, abandonne ses foyers, et que  vous  voyiez  un  de  ces  exilés  traîner  une  misérable  existence  sur  la  terre étrangère,  ne  sentiriez-vous  pas  là  quelque  chose  qui  vous  inquiéterait,  qui  vous
tourmenterait ?...Moi, député belge, je serais bourrelé de remords ; la vie me serait à charge ;  je  verrais  alors  errer  sur  les  lèvres  de  chacun  de  mes  semblables  ce sarcasme sanglant : « Il était du Congrès, il a vendu ses frères ! »
Mais on les indemnisera ! Vous croyez donc que tout puisse se faire avec l’or et que l’or  remplace  tout ?  Et  à  moi  qui  viendrai  parmi  vous,  combien  me  donnerez-vous pour ma clientèle ? Une poignée d’or me rendrait-elle ma famille, mes amis, le sol sur
lequel je suis né, toutes mes affectations ?...Gardez votre or, il est vil à mes yeux…La guerre  générale  donc,  s’il  faut  en  passer  par  là !  A  mon  avis  de  sera  le  réveil  des peuples et le signal de leur émancipation.

Ce fut véritablement une joute oratoire! A la fin du premier jour le ministre Lebeau parla d'acceptation.Le  deuxième  jour,  tout  comme  le  premier,  l'opposition  frappa.Pourtant Devaux essaya une petite contre-attaque, soutenu par la raison, la logique et la vérité.

Je regarde le traité et l’avènement du roi des Belges, qui en sera le résultat, comme le lien qui va unir désormais, dans la carrière de la liberté, la France, l’Angleterre et la Belgique ;  noble  trépied  qui  doit  un  jour  servir  de  base  à  la  liberté  de  l’Europe
entière.

Dans toutes les villes du pays régnait une tension, qui chaque minute pouvait exploser. Lebeau et sa famille furent menacés. La police le prévint de ne pas rester pour sa sécurité. Des  différentes  villes  de  provinces  des  bandes  voulèrent  descendre  sur  Bruxelles  et voulaient même déclarer la guerre à la Hollande.

L'indépendance si durement gagnée pendait à un fil. Dans cette ambiance passionnée, au milieu  d'une  atmosphère  hostile,  Lebeau  garda  la  tête  froide.  Il  était  convaincu  que  la partie adverse ne pouvait gagner rien qu'avec lalogique  - il faiialit apporter des preuves un de ces jours - l'opposition se défendit avec ses propres arguments.

Lorsque Lebeau le 5 juillet prit la parole, la foule se déplaca en masse vers le palais de la nation.

Tout le monde savait que le ministre des affaires étrangères était un  grand débatteur et orateur. Je  suis  donc  décidé,  qu’il  y  ait  acceptation  ou  non  des  préliminaires,  à  quitter  le ministère.  Je  suis  en  droit,  après  avoir  pendant  trois  mois  compromis  ma  sûreté personnelle, après avoir vu la santé des miens altérée par ce qui m’était personnel, je suis en droit d’aspirer au repos.
Je me retirerai donc, mais ce n’est point par faiblesse. L’homme qui n’a tremblé ni devant les menaces du pillage, ni devant les menaces anonymes qu’on lui a plusieurs fois adressées, n’est pas un lâche.(1)

Il s'adressa ensuite à Jaminet :

Mais cet or que nous vous offrons, nous ne l’offrons pas pour humilier. Ce sont des devoirs de confraternité politique que nous remplissons; et, devant le haut intérêt qui nous  guide,  que  venez-vous  parler  de  votre  clientèle ?  Sans  doute,  je  sais  le  noble usage qu’en fait l’honorable membre auquel je réponds, mais je lui dirai : qu’est-ce que votre clientèle à côté de l’intérêt de la Belgique, à côté de son indépendance, de la nationalité que vous assurez à votre pays, à côté de la guerre générale qui ferait
répondre des torrents de sang, pour nous faire retomber, après bien des maux, sous le despotisme militaire ?
Ah !  Venez  au  milieu  de  nous,  vous  avez  un  patrimoine  que  rien  ne  peut  vous enlever…

Il déclara ensuite:

La patrie des Venloonais n’est pas toute dans Venloo. Quand ils ont fait la révolution, ils l’ont faite dans le but de régénérer la Belgique, et non dans un intérêt mesquin de localité…
Vous compromettez, nous dit-on, en les rejetant sous le joug, les populations, de tous ces  territoires ;  vous  les  exposez  aux  réactions  et  aux  vengeances.  Messieurs,  outre que je vois dans tous les pays les opinions politiques se fractionner de manière à ce que jamais tous les habitants ne soient compromis, je vois encore cette classe pauvre, de laquelle j’espère que nous pourrons bientôt améliorer le sort votre territoire, on ne pourra pas du moins en accuser votre roi.

Lebeau  était  convaincu  que  Maastricht  ne  nous  renierait  pas.  En  ce  qui  concerne  le Luxembourg, cela devait encore être négocié. Le ministre des affaires étrangère parla deux heures. Il improvisa, observa les réactions et géra ses effets.La fin de son discours approche. Lebeau sent que l'atmosphère tendue est passée vers une attention soutenue. Son appel pathétique se termine par ces mots:

J’adjure aujourd’hui les députés qui m’entendent de donner encore au peuple belge cet exemple d’union. Si la combinaison est rejetée, je pourrais servir encore mon pays dans  cette  enceinte,  et  je  serrerai  franchement  la  main  de  ceux  qui  l’auront
combattue. Mais  vous  sentez  que  si  elle  était  accueillie,  nous  aurions  le  droit  de  vous  dire :  si vous  ne  voulez  attirer  sur  la  Belgique  des  maux  incalculables,  ralliez-vous  à  nous sans hésiter ; venez, soutenons tous le roi des Belges : la nation a prononcé ; il n’y a plus de division entre nous ; nous sommes tous Belges ; tous nous voulons l’honneur et le bonheur de notre patrie. Une  forte  acclamation  eu  lieu  dans  la  salle  pour  saluer  ces  derniers  mots.  Les  gens débordaient d'enthousiasme. 

Il  va  maintenant  agir  en  dehors  de  la  scène  publique.  Le  vice-président  à  toutes  les difficultés à calmer l'atmosphère. Partout l'allocution du ministre des affaires étrangères eu des échos et fut commentée.L'opposition tenta de regagner du terrain, non seulement en politique mais aussi auprès du ministre également.
Après  une  courte  réplique  de  Lebeau  et  son  implication  en  tant  que  ministre  et  sa démonstration qu'il nagissait pas par égoisme, le Congrès adopta les “Les 18 articles” par 106 voix contre 70.

L'avenir du pays était sauvé! Lebeau a surement de par sa vision large servi la cause. La constitution  dans  laquelle  l'indépendance  et  la  continuité  de  la  Belgique  pouvaient  être établie. 

Avec 107 voix le prince Léopold fut désigné.
LE ROI LÉOPOLD I EN BELGIQUE


Aptès que le ministre Lebeau eu présenté sa démission au régent, il se rendit à Londres avec les autres afin de rencontrer le roi  Léopold I, et lui annoncer l’acceptation des 18 articles

Le  roi  fut  aceuilli  à  Calais.  Ensuite  il  se  rendit  à  De  Panne,  ou  le  roi  foula  pour  la
première fois le sol de son pays, puis il parti vers Bruxelles. Ce fut une entrée triomphale!
Partout se fut la joie et l’enthousiame!

Tout le monde voulait rencontrer le roi, même ceux qui avaient combattu farouchemet les 18 articles!

Le 21 juillet le roi fit son ntrée triomphale à Bruxelles. Il parti de Laeken en passant par la  rue  neuve,  la  place  de  la  monnaie  et  la  placede  la  madeleine  pour  arriver  à  la  place royale. Devant la porte de l’église Saint-Jacques se trouvait le trône. Après que le régent eu acceuilli le prince, celui-ci quitta son poste. Ensuit de Gerlache dérivit le bon caractère du régent, suivit d’un court historique de notre pays.

Léopold,  en  uniforme  de  général  belge,  jura  de  respecter  la  constitution  et  de  défendre
l’indépendance de la Belgique.
Les sièges furent retirés, les hauts dignitaires se retirèrent et le trône, invislble jusque la apparu. Le roi fut invité à y prendre place. Il demanda un moment de silence puis prit la parole:

Puisse ce jour effacer toutes les haines, étouffer tous les ressentiments; qu’une seule pensée anime tous les Belges, celle s’une franche et sincère union…Belge par votre adoption, je me ferai aussi une loi de l’être toujours par me politique…

Trois jours après, le premier ministère était formé. Le Congrès fut dissous. Cela migrat vers le vote pour le sénat et la chamre des représentants. Les conséquences furent que le roi fit sa joyeuse entrée dans différentes villes de notre pays ; Mechelen, Antwerpen, Leuven, Tienen, Tongeren, Hasselt, Liège, etc.

Mais  au  milieu  des  cérémonies  et  des  festivités  apparu  soudain  de  sombres  nuages.  La Hollande  repris  son  offensive  maintenant  que  la  Belgique  semblait  avoir  perdu  toute notion de défense durant les réjouissances.

Ceci n’était absolument pas exact car le roi Léopold I veillait.Il fit appel immédiatement à Lebeau,qui prévint la France et l’Angleterre qui étaitent garant de notre neutralité.

Premièrement  une   loi  du   être  votée,  qui autoriserait le passage des troupes étrangères sur le sol national.

L’armée hollandaise, qui se  concentrait depuis  plusieurs jours pour envahir la Belgique,  profita également de l’occasion pour entrer dans le pays et repousser l’armée de la Meuse jusqu’à Liège. L’erreur fut que le Général  Daine  refusa  de  se  joindre  à l’armée de l’Escaut.

Les  historiens  sont  également  d’accord  de déclarer  que  le  général  Daine  a  trahi  les affaires  du  roi.  Un  agent  du  roi  Willem n’écrivit-il pas que le  général Chassé a payé 10.000 florains à Daine. Le 18 de  juillet 1831, un   autre   orangiste   du   nom   de   Grégoire, dévoila les paroles du ministre hollandais van Doorn:

Daine s’est engagé M. Ernest de Senzeille, sur sa parole d’honneur, à faire naître des défections  dans  son  corps  d’armée  et  à  lui  donner  des  ordres  pour  faire  de  faux mouvements à ses troupes afin de les compromettre et de rendre certains la victoire
des  troupes  du  Roi.  M.Cockerill  a  fait  promettre  à  Daine  par  M.  de  Senzeille  cent mille  florins  en  cas  de  réussite.  Mon  arrivée  a  donc  pour  motif  de  faire  connaître l’adhésion formelle de Daine au mouvement en faveur de la restauration.

Le  prince  d'Orange  lanca  ses  troupes  vers  les  armées  de  l’Escaut.  La  bravoure  des résistants autour de Leuven le 11 et 12 aout 1831, décida les français à prêter leur aide.

Lebeau prouva à nouveau qu’il était un grand politicien. Il était convaincu que seule la France pouvait fournir une aide rapide mais savait aussi que elle serait opposée aux veto des autres pouvoirs.

De cette façon Lebeau sauva notre indépendance malgré la traitrise de Daine. Néanmoins le pays devait payer le prix et du accepter les XXIV articles. Le grand conaisseur de la période de 1830, le vicomte Terlinden, écrivit:

La conférence de Londres ne voulut pas trop affaiblir la Hollande, considérée comme une éventuelle barrière de seconde ligne; ainsi les stipulations des XXIV articles nous furent-elles bien moins favorables que celles des XVIII articles. C’est ainsi que, dans les plaines de l’ancien pays de Looz, la Belgique perdit, en même temps que la moitié du  Grand-duché,  le  beau  et  riche  territoire  que  l’on  a  appelé  depuis  le  Limbourg hollandais.

Premièrement, en 1839 la Hollande accepta le protocolee. L’indépendance de la Belgique était  assurée.  Le  20  avril  1832  Hugh  Swinton  Legaré  est  désigné  pour  prendre  ses fontions d’ambassadeur des Etats-Unis à Bruxelles.

Avec  la  France  et  la  Grande  Bretagne  les  Etats-Unis  furent  les  premiers  à  envoyer  des diplomates. La Prusse et l’Autriche suivirent; La Russie sera représentée en 1853.

Ainsi la Belgique prit sa place, après des siècles d'intense nationalisme, au rang des pays indépendants.
                                                                               EN CONCLUSION


De  par  l’élection  du  roi  et  l’acceptation  des  XVIII  articles,  le  Congrès  restera  un évènement historique.
Les fondements du nouvel état étaient bien enracinés. La constitution conduira le jeune état.
C’était un chef d’œuvre dont nos grands-parents peuvet être fiers. Le pouvoir du roi était Quand  vous  proclamiez  dans  notre  Constitution  actuelle,  dit-il,  tant  de  dispositions tutélaires,  vous  ne  faisiez  en  réalité  que  reconstruire  sur  ses  fondements  primitifs l’édifice sociale levé pas nos aïeux, en ajoutant à votre ouvrage ce que la marche du temps, l’expérience des autres peuples et la nôtre même nous avaient enseigné.
Toutes les libertés qui se trouvent ailleurs que dans les livres ou dans les constitutions oubliées sont consignées dans la vôtre avec les garanties qui en assurent la durée ; et déjà  depuis  dix  mois,  vous  les  pratiquez  légalement.  Qu’on  nous  cite  un  peuple  en révolution,  alors  que  tous  les  ressorts  de  l’autorité  vis-à-vis  de  l’ennemi,  plus  de modération et la magnanimité au-dedans, plus de respect pour les lois, et qui ait su mieux concilier en général l’amour de l’ordre et l’amour de la liberté !
C’est ce beau caractère qui nous a rendus dignes d’être admis dans la grande famille des nations européennes.

La suite de cette série d’articles dans le cadre des 175 ans de la Belgique, va décider de la formation de la nation et de l’état belge.