Lorsque Napoléon, après sa défaite à Leipzig fut revenu à Paris, la séance de l'assemblée législative qui avait été appelée le 19 décembre 1803 fut supprimée par l'opposition. Le 01 janvier 1814 les membres de l'assemblée législative furent reçus aux Tuileries par Napoléon.
Lorsque la partie nord et sud hollandaise furent à nouveau réunie par le congrès de Vienne, Surlet s'adapta immédiatement à la nouvelle situation et fut nommé le 1 septembre 1815 par Willem I, comme membre de la deuxième chambre des états généraux pour la province du Limburg.
De par son ironie et son esprit d'indépendance il fut un fardeau pour les ministres.
On s'arrangea pour qu'il reste dix ans en dehors de la deuxième chambre. Il n'était pas réellement l'ennemi de l'union, bien au contraire. On pouvait lire dans une lettre de sa main:
Je fais les voeux les plus sincères pour que les deux plus grandes divisions
territoriales du royaume, jadis si florissantes sous les princes de la maison de
Bourgogne, ensuite si violemment séparées et désunies par le despotisme sombre de
Philippe et ses ministres, conservent pour longtemps, sous la dynastie de la maison de
Nassau, ces biens inappréciables pour la défense desquels l’illustre Maurice a si
longtemps combattu.
Après une interruption de dix ans il redevint membre de la deuxième chambre. Lorsque la révolution de 1830 se termina Surlet de Chokier se rendit à la réunion de la deuxième chambre et vota comme les autres belges pour la séparation administrative des deux parties néerlandaises. Pourtant ils attendaient plus que la séparation administrative.
Ils attendaient l’indépendance totale! Une fois l’indépendance gagnée, Surlet fut élu avec 702 voix contre 752 par beaucoups de vieux collègues tels que Ch.De Brouckère, J.F.Hennequin, Barthememy, le comte d’Aarschot, de Gerlache, Ch. De Hon, Destouvelles et autres.
Il fut choisit en tant que président du congrès par 106 voix contre 60 pour de Gerlache. Il avait plus de 60 ans et un air sympathique:
…grand, fort, avec un nez en bec d’aigle, des yeux gris pleins de feu, de longs cheveux flottant négligemment sur ses épaules, une tournure sans façon, un sourire railleur. En décembre, janvier et février 1831 il fut réélu.
Lorsque vint le moment de choisir un roi, il était partisan du duc de Nemours en face du duc de Leuchtenberg qui pensait que le bien était du coté Français.Jamais il n'eut confiance en la Belgique.
Lorsqu'on lui proposa la régence il répondit:
Quel meilleur emploi puis-je faire des jours qui me restent à vivre que de les offrir à mon pays? Mais n’oubliez pas que j’ai besoin de votre confiance, de votre amitié, de votre coopération. !
Le comte de Lichtervelde appela l'élection une triste affaire:
C’était un homme aimable et spirituel, un bon vivant, plein de bonhomie…libéral d’opinion, quelque peu Voltairien même, c’était au fond un sceptique, qui avait gardé dans l’esprit quelque chose de la légèreté des Liégeois de la fin du XVIIIe siècle…Ce
fut un bon président, impartial et avisé, mais son élection au fauteuil fut la préface de son élection à la régence, charge pour laquelle il manquait tout à faire de l’énergie et de la clairvoyance nécessaires. Pour ce motif, l’échec de Gerlache, motivé par son
effacement volontaire, fut un malheur.
Une fois nommé régent, Surlet ne voulu pas habiter le palais royal et s’installa dans un hotel. Il pris sa décision afin d'augmenter sa popularité. Son domicile fut réellement le lieu de tous les complots. C'est de sa faute si l'armée, le pouvoir de la nation, était en pleine décomposition.
Le cas du général Van der Smissen démontra que le régent n'était pas loyal vis-à-vis de notre pays. Le 1 février 1831 Van der Smissen répondit au prince d'Oranje, qu'il pouvait compter sur son aide.
Lorsque le complot échoua, Van der Smissen s‘établi à Merksem, d’ou il se rendi pour discuter avec le régent.
Lorsqu’il rejoigni la capitale une grande agitation règnait dans la maison de Surlet et parvint dans le cabinet de travail du régent:
…et, caché derrière un paravent dans le cabinet du Régent, il entendit la déposition faite contre lui par l’aide de camp du lieutenant général Goethals, qui avait été dépêché dans la Métropole pour y faire une première enquête.
Surlet, très ennuyé, ordonna par la voie des journaux l’arrestation du traître dont le signalement fut envoyé à toutes les brigades de gendarmerie, mais à qui on fournit le moyen de quitter le pays.
De Qui plus est, le régent ne faisait totalement rien pour l’armée. Au lieu de prendre des décisions, il jura qu'il allait combattre. Il tira un lourd sabre de cavalerie et passa dans les rues de Bruxelles. “L’anarchie monosépale, errant dans les rues en costume burlesque”.
Lorsque les négociations avec le prince Léopold de Saxe-Cobourg débutèrent, le régent doutait à l’acceptation définitive du roi:
Il persistait à ne voir d’autre issue pour la révolution belge de 1830 qu’une guerre générale et d’autre résultat final qu’une nouvelle réunion à la France.
Après sa régence il fut à nouveau choisi par le collège en tant que sénateur, mais refusa le mandat et se contenta d’être le bourgmestre de sa commune, Gingelom.
Ceci dit en passant, depuis 1832 sa santé se dégradait gravement. Lorsque le pasteur de Gingelom vint le soir du 7 aôut 1839 lui parler affaires, il se senti mal. Il n’eut que le temps de l’amener jusqu’au canapé ou il rendi l’âme. Il était agé de 70 ans. Du fait qu’il n’était pas marié, il laissa par son testament de 1830 sont domaine de Gingelom à J.F. Hennequin.
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Le Congres National
Door G. Renson
LA CONVOCATION DU CONGRES NATIONAL
Le 4 octobre 1830 dix jours après les journées de septembre, l'administration établi un décret qui reprenait ces différents points:
1. Les provinces de Belgique et les états indépendants formeraient un état.
2. Que le comité central s'occuperait le plus rapidement possible de la constitution.
3. Que le congrès national serait constitué.
L'organisation du pays est maintenant une affaire urgente! Le droit fut organisé et l'armée nationale formée, dans laquelle la bastonnade fut abolie - qui était une offense pour les combattants Belges.Entre temps, le prince d'Orange essayait de reprendre les rennes de manière diplomatique. N'oublions pas que notre pays n'était pas encore débarrassé complètement des Hollandais.
Les essais du prince firent naufrage car ce 16 octobre, grâce à l'habilité de l'administration, fut déclaré:
C’est le peuple qui a fait la révolution, c’est le peuple qui a chassé les Hollandais du sol de la Belgique ; lui seul, et non le prince d’Orange, est à la tête du mouvement qui lui a assuré son indépendance et qui établira sa nationalité politique.
Autant l'administration temporaire doit encore effectuer pas mal de choses, entre autre résoudre la crise économique dans la province du Hainaut et le combat contre les troupes Néerlandaises au nord, beaucoups de décrets étaient déjà établis tels que liberté des cultes, liberté de la presse et de l'enseignement. Certaines précautions avaient été prisent quand à l'élection du congrès national représenté par 200 délégués et autant de remplacants. Chaque belge de moins de 25 ans payaient un tribu de 13 à 75 florins en fonction de sa résidence. Les étudiants eux ne payaient pas et avait droit de vote.
Sur une population de 3.500.000 habitants, il y eu 46.000 électeurs dont 38.429 sans convictions et motivation et 7670 aptes et compétents.
Les élections portèrent les vieux politiciens, les hommes qui les suivaient pas à pas durant la révolution et les aventuriers au premier plan. Les Orangistes jouèrent à cache-cache et supportèrent ceux qui partageaient et défendaient leur point de vue. Si le
bombardement du 27 octobre sur Antwerpen n'avait donné un coup au Orangistes, ceux-ci auraient eu beaucoups de sympathisants au sein du congrès National.
Après les élections, le congrès siègea le 10 novembre 1830 au palais des états généraux qui sera renommé palais de la nation.
Parmis les catholiques plus agés, le repère était Etienne-Constantin de Gerlache, un homme au courant du droit et historien qui défendi ses théories quant à la liberté en face de Willem I, le baron de Sécus, un politicien prudent, chez les libéraux Charles Lehon, le baron de Stassart et le comte de Celles.
Lors des réunions une centaines se taisaient et une cinquantaine entraient en discussion.Citons entre autres : Barthelemy, le beau père d'Alexandre Gendebien, Charles et Henri de Brouckère, Defacqz, Gerlache, le comte de Celles, de Robaulx, le comte Felix de Mérode, de Sécus, Devaux, Alexandre Gendebien, Nothomb, Rogier, Raikem, Rodenbach, Seron, Lehon, Surlet de Chokier, Van de Weyer, Van Meenen, Charles Vilain XIIII, Joseph Lebeau, les prêtres de Foere et De Haerne, etc.
Suivant de Gerlache il y eu environ 140.000 catholiques (plus de conviction religieuse que politique) et une soixantaine de libéraux.
Sur le plan politique les catholiques forcait la dose sur les libéraux. La plupart des membres sentaient une politique d'union car c'était la meilleure façon de construire une Belgique indépendante. Une vingtaine d'indépendantistes dont Mac lagan, de Rijckere, le comte Duval de Beaulieu, le baron graaf van Bergeyck, de marquis de Trazegnies, étaient de vision orangiste, mais leur impopularité les obligea à être prudent.
Le Congres National
En face, se trouvaient quelques opinions de tendances françaises qui se voulaient annexés à la république. Néanmoins ayant l'expérience de l'histoire, ils savaient que l'unité était nécessaire. Désormais la devise serait: “L'union fait la force” une ligne de conduite pour la plupart des politiciens. Les premières grandes nécessités que le congrès national décida furent: la déclaration
d'indépendance, l'établissement de la constitution et de la monarchie héréditaire, ainsi que l'exclusion de la famille d'Orange-Nassau du terain politique.
Alexandre Gendebien
BELGIQUE: UN ROYAUME
LA CONSTITUTION
Un des premiers soucis du congrès National fut de présenter une base dans laquelle les droits et liberté des habitants seraient définis. Il existait deux projets dont un devait former la base de la négociation. Le congrès comportait 10 sections de vingt membres. Chaque section devait envoyer deux de ses membres vers la section centrale, ou chaque point de la réunion générale serait discuté. La période de deux mois (du 25 novembre 1830 au 18 février 1831) pour l'établissement de la constitution peut être considéré comme un record pour ce type de travail.
Un des hommes de la commission centrale qui prit un grande part à l'élaboration de la constitution fut sans aucun doute Raikem, un juriste liégeois, d'une grande valeur de par sa connaissance, son esprit affuté et réconciliateur.
Avant que la constitution ne soit revue en détail, la première question fut: y aura-t-il en Belgique une ou deux chambres des représentants? Il es un fait qu'il existait du pour et du contre envers ce système. Après diverses réunions et analyses le principe des deux chambres des représentants fut accepté.
Il y avait naturellement des conditions, entre autres avoir 40 ans et payer 1000 florins de taxes. De par cette dernière condition la chambre était constituée de propriétaires et de nobles. La constitution était un exposé qui seul existait précédemment en Amérique. La population ayant été sous pression durant des années ne souhaitait que la liberté. Liberté et encore liberté devint un leitmotif. Même les catholiques jouissant des droits particuliers laissèrent ceux-ci de côté.
Sterckx, archevêque le 24 février 1832 et qui devint Cardinal de Malines en 1838, travailla avec le congrès national et défendit plus tard la constitution bien qu'il ne soit pas député.
Les catholiques voulurent du moins la liberté de pratiquer leur culte; les libéraux leur retirer les influences politiques et sociales.
Lorsque Capaccini, substitut du secrétaire d'état, demanda l'avis de Sterckx quand auxarticles 14 et 15 de la constitution celui-ci répondit:
…Quelques catholiques eussent désiré qu’au moins la religion catholique fût déclarée religion d’Etat, mais leur nombre est petit ; presque tous sont d’avis qu’il fallait rester dans le système de liberté pour tous, sans privilège pour qui que ce soit : d’autant plus que la religion catholique est de fait la religion de l’Etat. Le Congrès en a fourni des preuves, puisqu’il a assisté en corps à des services funèbres et qu’il a même voulu qu’il en fût célébré aux frais de l’Etat pour ceux qui sont morts dans les combats. On a également regardé comme inutile d’y consigner que la religion catholique est celle de la grande majorité des Belges : parce que c’est là un fait tellement constant et avéré qu’il n’a pas besoin d’être confirmé par un article de la Constitution.
Le fameux article 25, dans lequel il est décrit que le pouvoir vient de l'état, devait suivant Sterckx être repris dans l'esprit théologique, en accord que les princes ont reçu leur pouvoir du peuple. Cette doctrine fut apprise dans tous les séminaires de Belgique.
Titre II de la constitution “Les Belges et leur Droits” est bien la chose la plus remarquable de la prestation du congrès.
Hors la question du service religieux l'enseignement libre fut un long point de discussion. Le Josephisme, l'empire et Willem I de par leur despotisme et leur égoisme furent contre les séminaires et les collèges religieux. Les gens avaient peur d'un contrôle de l'état. Après un débat houleux, sur la proposition de Van Meenen le congrès établli l'article 17:
L’enseignement est libre; toute mesure préventive est interdite; la répression des délits
n’est réglée que par loi. L’instruction publique donnée aux frais de l’Etat est
également réglée par la loi.
Cet article fut interprété de touts les manières possibles. La main mise de l'état n'avait pour but que des buts sociaux et techniques. C'était une obligation de l'état de pourvoir à l'éducation de la jeunesse.La liberté de la presse donna à différents membres l'occasion d'épanchements lyriques. Le journal "De Lichtervelde" fait remarquer que la loi n'a pas changé, malgré les
changements effectués. La presse devint une industrie dans les mains des associations. Par exemple, critiquer les institutions sans représailles.
Nous devons revenir à la vraie démocratie, sans que cela soit une dictature dans laquelle les droits de l'homme sont respectés, ou les parasites ne peuvent attaquer les institutions de l'état au nom de la liberté. Tous les autres dispositions concernant la liberté furent prisent à peu près sans débats.
La taxe afin de pouvoir voter variait entre 25 et 80 florins. En ce qui concerne la compétence royale, nous n'en parlerons pas car cela nécessite une étude séparée. Une sorte de quatrième pouvoir fut créé, les institutions provinciales et communales.
Le 5 février 1831 les négociations concernant la constitution se terminèrent et fut accueilli dans un énorme enthousiasme.
La constitution belge, stelt M.Pirenne vast, apparaît comme le type le plus
complet et le plus pur que l’on puisse imaginer d’une constitution
parlementaire et libérale. Durant un demi-siècle, elle a passé en son
genre, pour un chef-d’œuvre de sagesse politique. Elle a exercé une action
directe et souvent profonde sur tous les Etats qui, au cours du XIXe siècle,
ont remanié ou élaboré leurs institutions suivant les principes parlementaires.
LA BELGIQUE ET L'EUROPE
Lorsque la Belgique signa le traité de paix, le nouvel état devint par le fait même lié à la conférence de Londres. Cependant il faut tenir à l'œil le fait que le 20 novembre un comité diplomatique fut constitué et composé des comtes d’Aerschot et de Celles, messieurs Destrivaux et Nothomb et présidé par M. Van der Weyer.
Lorsque Talleyrand et Palmerstan constatèrent que l'indépendance était le résultat logique des évènements, le protocolee du 20 décembre fut signé. Il ne reconnaissait pas encore l'indépendance de la Belgique mais bien la rupture d'avec la Hollande.
Le père de la pensée suivante fut le russe Matuszevic, qui écrivit le 15 de novembre:
Le moyen de préserver la Belgique de la France et la Hollande de la Belgique serait celui-ci: les cinq Puissances garantiraient en commun, par un protocolee ou un traité, l’existence du royaume belge, déclareraient qu’aucune d’elles na pourra dans aucun cas l’envahir ou l’occuper sans le consentement des quatre autres en que, de plus, elles garantissaient également la Hollande contre toute invasion de la part de la Belgique.
Provisoirement les termes du protocolee furent acceptés par le gouvernement le 3 janvier, qui précisa que la liberté sur l'escaut, la possession de la rive gauche, du Limbourg et du Luxembourg était indispensable à l'indépendance de la Belgique.
Le 20 janvier il figurait dans l'acte que la séparation entre le nord et le sud pouvait être révoqué. Le Limbourg et le Grand-Duché de Luxembourg furent offerts. La Belgique protesta.
M. de Stassart proposa le nom du Duc de Leuchtenberg mais la France fut radicalement contre car celui-ci était bonapartiste, et, par conséquent dangereux pour sa sécurité.
D'autres voulaient ratacher notre pays à la France ce que Joseph Lebeau trouva impossible:
La formation d'un gouvernement dans un pays dépend de la nature du pays, de son appartenance historique et surtout des dépendances historiques de son peuple. Si nous revenons au passé de notre peuple, nous constatons que depuis les mérovingiens nous sommes dirigés par des rois ou bien une personne ayant des liens avec la couronne dont l'on dépendait.En 1790, après l'expulsion des autrichiens,sous l'impulsion de Vonck et Van der Noot, une sorte de république fédérale nommée les provinces unies de Belgique fut crée. Ceci n'était jusqu'à cette époque, une tradition nationale. Le professeur ander Essen commenta en 1535 aux états généraux de Malines que Maria de Hongrie déclarait aux habitants des Pays-bas qu'ils devaient se cantonner dans une confédération défensive afin de se protéger mais ceci fut refusé.
La forme républicaine de 1790 trouva son inspiration dans les Articles of Confédération of America. Une lettre envoyée de Gent le 31 décembre 1789 à la Gazette de Leyde explique clairement:
Les Etats de Brabant sont décidés à ne pas admettre chez eux l’autorité stadhoudérienne mais à chercher, en suivant l’exemple des Etats-Unis de l’Amérique, le point de l’Union, qui doit faire la force et l’essence d’une république fédérative, dans l’autorité d’une assemblée fédérale, combine avec L’indépendance de chaque Etat, de façon que, sans être subordonnés les uns ux autres, tous jouissant,dans un degré justement proportionné des droits communs de la confédération souveraine.
La commission, qui devait travailler sur un projet de constitution, vota avec huit voix contre une pour une monarchie.
Le fédéralisme qui était à la mode en 1789, ne l'était plus en 1830, car les gens comprirent où cela les menait. M.Leclercq, bien que républicain, avait raison lorsqu'il déclara que la monarchie sous tous les gouvernements était sérieusement enracinée dans l'esprit du peuple Belge. Le politicien Jean-Baptiste Nothomb déclara que la stabilité existait, quand bien même il apparaitrait qu'un pouvoir ayant une mauvaise influence leur échappait.
Raikem, de son côté, déclara que la royauté était l'ossature de la liberté. Joseph Lebeau, l'avocat de Hui, fut radical lorsqu'il déclara que la monarchie constitutionnelle était une combinaison politique, bien mieux que la république. Toute action de la couronne dépendait selon lui du choix du cabinet.
Ainsi parlait la majorité. La plupart des gens tels que Leclercq, Alexandre Gendebien,etc., qui théoriquement choisissaient la république reconnaissèrent que ce choix était le meilleur pour notre pays et son peuple. Ce n'est donc pas étonnant que le 22 novembre le congrès vote en faveur de la monarchie constitutionnelle.
De cette manière les personnes reçurent une continuité et un héritage, garantie du futur du pays.
La monarchie devait être un frein à tous les atouts.
Le 6 novembre 1792 les Belges contribuèrent à la victoire de Jemappes. Soutenus par Dumouriez, le général Français, les démocrates belges tentèrent à nouveau de construire une république, Mais se heurtèrent à une vive réaction de la classe privilégiée. Van der Noot était convaincu qu'il était impossible d'établir une république en Belgique. Le financier Edouard de Walckiers eu le mérite depuis 1789, d'établir la forme de la monarchie constitutionelle de la Belgique. Van Meenen déclara, que son principe, son comportement, son sacrifice n'avait qu'un seul but: la fondation de la république.
J’aime la république, mais je suis intimement convaincu que c’est la monarchie constitutionnelle représentative qui convient à notre situation intérieure et à nos rapports extérieurs et je tiens que, pour gouverner les Belges, il faut être Belge de naissances, d’éducation, de mœurs et de sentiment.
La commission, qui devait travailler sur un projet de constitution, vota avec huit voix contre une pour une monarchie.
Le fédéralisme qui était à la mode en 1789, ne l'était plus en 1830, car les gens comprirent où cela les menait. M. Leclercq, bien que républicain, avait raison lorsqu'il déclara que la monarchie sous tous les gouvernements était sérieusement enracinée dans l'esprit du peuple Belge.
Le politicien Jean-Baptiste Nothomb déclara que la stabilité existait, quand bien même il apparaitrait qu'un pouvoir ayant une mauvaise influence leur échappait.
Raikem, de son côté, déclara que la royauté était l'ossature de la liberté. Joseph Lebeau, l'avocat de Hui, fut radical lorsqu'il déclara que la monarchie constitutionnelle était une combinaison politique, bien mieux que la république. Toute action de la couronne
dépendait selon lui du choix du cabinet.
Ainsi parlait la majorité. La plupart des gens tels que Leclercq, Alexandre Gendebien, etc., qui théoriquement choisissaient la république reconnaissèrent que ce choix était le meilleur pour notre pays et son peuple. Ce n'est donc pas étonnant que le 22 novembre le congrès vote en faveur de la monarchie constitutionnelle. De cette manière les personnes reçurent une continuité et un héritage, garantie du futur du pays. La monarchie devait être un frein à tous les atouts.
Cette réunion, serait un motif de guerre générale, de guerre à mort, non, seulement del’absolutisme contre les idées libérales, mais une guerre mortelle aux intérêts de la France et de la Belgique. L’Angleterre sent trop bien tout ce que son industrie et son commerce auraient à souffrir d’une telle réunion pour ne pas s’y opposer. Souvenez-vous de ce que disait un de ses plus grands ministres, l’illustre Canning : « La possession du port d’Anvers par la France serait un sujet immédiat de guerre.
Par le protocole du 20 janvier 1831 Palmerton parvenait à laisser reconnaître notre indépendance et la garantie de notre neutralité
Mais la question des susceptibilités n'était pas encore résolue. La candidature du Duc de Leuchtenberg fut la plus soutenue, jusqu'au 25 janvier ou une cinquantaine d'indépendants proposèrent la candidature du Duc de Nemours. Celui-ci fut élu par 97 voix contre 74 pour son rival. Ce choix fut déclaré nul, le roi Louis-Philippe ayant appliqué son veto.Ce fut d'une voix émue que Louis-Philippe déclara que pour lui la paix en Europe ne pouvait être offerte pour des intérêts dynastiques. Le 25 février le congrès désigna son président, Surlet de Chokier, à la fonction de régent du royaume.
SURLET DE CHOKIER,
PREMIER REGENT DE BELGIQUE
Après que le Duc de Nemours avait refusée l’honneur d’être Roi des Belges, le pays restait durant six mois sans le roi. En attendant d’un roi le Congres installa un régent : Baron Surlet de Chokier, un homme très noble.Th. Juste, auteur de "Fondateurs de la Monarchie belge", dépeint l'enfer dans le "Régent d’après ses papiers et d’autres documents inédits", en toute partialité. Erasmus-Louis Surlet de Chokier est né à Liège le 27 novembre 1769. Il était le deuxième fils de Jean-Guilaume Arnold de Surlet, chevalier de H. royaume catholique, licentié en droit, Seigneur de Gingelom, conseiller de la ville de Liège, et de Marie-Gertrude Deprez. De Surlets et les Chokiers sont très connus, car ils vécurent de grande manière dans la province de Liège, et ce de par leur liens de sang furent lié aux Grignoux et de Waroux
Le Professeur Dr. Vercauteren ne disait-il pas:
Les lignages accaparent toutes les charges scabinales, de sorte que sur le plan politique cette ploutocratie devient une oligarchie. Les Saint-Servais, les de Lardier…Surlet-ancétres du Surlet de Chokier qui fut régent de la Belgique en 1831…sont à tous égards les vrais maître de la cité au XIIIe siècle.
Après l'institution du directoire le 10 mai 1797, apparu Surlet de Chokier à nouveau sur le terrain et fut nommé chef du département de la basse-Sambre.
Durant le consulat il fut nommé bailli de Gingelom. En 1809 il vint habiter la grande ferme de Camerijk, près du château de Gingelom. Il devint par ce fait le plus grand propriétaire de moutons mérinos. De par ses possessions, il devint à 43 ans, membre à vie du pouvoir législatif qui siégeait à Paris. A cette période il se lia d'amitié avec Mathieu-Joseph Lambrechts (né à Sint-Truiden le 20 novembre 1753), vieux professeur et recteur de l'université de Leuven, Ministre de la justice sous le directoire et membre du sénat.
LE CHOIX DE LÉOPOLD I EN TANT QUE ROI DES BELGES.
LES XVIII ARTICLES.
Lorsque M. Lebeau devint ministre des affaires étrangères, il se mit pour but de trouver un roi et de définir définitivement les frontières du royaume. C'était un programme lourd qui déciderait de
l'avenir de notre pays.
D’après lui le choix d’un roi était une importance capitale et une condition "sine qua non" pour la
solidité de notre indépendance. Maintenant que les négociations pour le candidat français étaient
écartées, il se concentra sur le prince Léopold de Saxe-Cobourg, candidat des angais.
Avec l’autorisation du régent, le comte Felix de Merode, le pasteur Defoere, messieurs de Brouckère et Vilain XIIII se rendirent chez le prince Léopold afin de lui poser la question. Lebeau, qui était conscient de la responsabilité enver son pays, savait que l’avenir du pays était en jeu.
Le plus gros obstacle fut la délimitation des frontières. Le Prince Léopold laissa comprendre clairement qu'il accepterait le principe d'accord du protocolee du 20 janvier si le congrès votait celui-ci à la majorité. D’après lui il restait toujours possible de revoir les modalités de celui-ci. Palmerston se tint avec entêtement au protocole du 20 janvier.
Après que le négociateur ai prévenu le ministre Lebeau que tout espoir n’était pas perdu
et que le prince Léopold van Saxe-Cobourg suivrait avec intérêt les tractations en ce qui concerne les frontières, Lebeau s’impatienta et voulu arracher une décision, convancu que le
doute était un grand danger pour notre pays.
Lorsque Palmerston laissa entendre qu’en ce qui concerne le Luxembourg une solution était recherchée, une amélioration se fit sentir. Pousonby revint de Londres avec un nouveau protocole. La Belgique devait accepter les conventions de la base de séparation - ce qui
devint immédiatement une question d’amour propre pour la conférence - et le roi Willem I se
distancierait du Luxembourg en contrepartie de certaines compensations. Lorsque Lebeau examina ce protocole, ce fut clair pour lui que le congrès n’accepterait pas de telles conditions. Les Anglais rouvèrent un compromis en écrivant une lettre qui serait lue au Congrès. Dans son contenu était stipulé que le Luxembourg serait à la Belgique en échange d’une transaction. Lorsque le Congrès eu connaissance de la lettre les fanatiques appellèrent aux armes.
Lebeau, qui voulait surmonter les difficultés, vit dans Léopold van Saxe-Cobourg non seulement une possibilité, mais aussi le candidat potentiel. Durant le débat, le ministre des affaires étrangères était constamment sur la brêche, pour au cas ou cea serait nécessaire, utiliser son éloquence : le 4 juin le prince fut choisi par 152 voix contre 34. Une délégation de dix représentants devait présenter au prince la décision du congrès national, pendant que Devaux et Nothomb essayaient de conclure un accord, qui n’aurait pas de suites tragiques pour le pays.
Ces derniers purent faire connaître libement leur point de vue, et démontraient clairement que le terrain qui était préparé par Lord Grey, ami intime du Prince Léopold et parent de Pousonby-Palmerston, amenait une solution rapide. La base du projet Nothomb était la suivante:
1. La question du Luxembourg dépendait uniquement de la Belgique, de la Hollande et de la Confédération.
2. La Belgique rendrait ses distances par rapport à la rive gauche de l’Escaut, à condition de libre passage et la garantie de
l’assèchement de la Flandres
3. Ensuite vint la difficile question du Limbourg et de Maastricht.
Armé d'une vieille carte, le jeune othomb prouva que la Belgique avait non seulement droit à la moitié de Maastricht, mais que dans les provinces-unies de 1790, la Prusse et le palatina (Oeffelt, Boxmeer, Huyssen, Sevenaar) étaient une partie de Bergen-op-Zoom, etc.
Ces commandements furent achetés par la hollande après 1790, et furent à la base de la séparation. Il fallait encore discuter tout ce qui concerne le luxembourg, de façon que Grand Duché du Luxembourg reste à la Belgique. Dans le Limbourg une grande partie resterait à la Belgique. Le prince Léopold fit savoir qu’il accepterait le trône lorsque les tracas seraient terminés.
C’était l’obstacle le plus difficile à surmonter. Le parlement convaincu de la nécessité des “18 Articles” était certain que ce ne serait pas une sinécure.
Les extrémistes faisaient flèche de tout bois: les réunionistes menaçaient d’arborer les trois couleurs françaises et d’anéantir le monument de Waterloo, les orangistes s’agitaient en faveur de l’impossible restauration des Nassau. L’Association
nationale, plus positive, réclamait le renvoi du ministère qui ne préparait pas suffisamment le pays à la guerre. Enfin, de sinistres rumeurs, propagées surtout dans l’armée, affectaient le moral des volontaires indisciplinés et toujours prêts à écouter
l’appel des exaltés.
L'opposition grandi principalement contre le ministre Lebeau. Il était le bouc émissaire. Il devra livrer bataille durant neuf jours sur les bancs parlementaires. Lebeau ne voulait pas porter la responsabilité des 18 articles qui n'étaient pas les siens. Personne ne voulait être civilement responsable. La situation semblait être au point mort, lorsque Van Snick, délégué de Ath, en prit la responsabilité morale. de Robaulx prit la parole et tourna en dérision, puis déclara en terme hostiles au ministre Lebeau:
“ - Quoi, vous avez été chargé de négocier et l’on vous a tracé les bases des négociations; on vous a dit:”Nous consentons à faire des sacrifices pécuniaires”, et vous pourriez prétendre que vous n’^tes pas responsable des négociations. C’est qu’il s’agit maintenant de toucher à la Constitution ; c’est une arche d’alliance ; si vous y touchez, vous serez frappé de mort… »
Après cette sensation de menace il répeta:
« - Oui, vous serez frappé de mort par l’opinion ».
Tout le monde - le peuple, les journaux - furent les premiers à ne pas céder d'un pouce. Pourtant le parlement prouva qu'il agit par transparence, lorsque 25 membres du parlement proposèrent qu'un dédommagement serait proposé à ceux qui éventuellement
annexés à la Hollande. Jaminet, délégué du Limbourg, fit appel avec un tremolo dans la voix, aux sentiments et au patriotisme des autres membres et demanda de ne pas vendre leurs frêres. Nous citons ses mots qui allèrent droit au coeur.
Si, l’élite de la population de Venloo craignant une réaction, abandonne ses foyers, et que vous voyiez un de ces exilés traîner une misérable existence sur la terre étrangère, ne sentiriez-vous pas là quelque chose qui vous inquiéterait, qui vous
tourmenterait ?...Moi, député belge, je serais bourrelé de remords ; la vie me serait à charge ; je verrais alors errer sur les lèvres de chacun de mes semblables ce sarcasme sanglant : « Il était du Congrès, il a vendu ses frères ! »
Mais on les indemnisera ! Vous croyez donc que tout puisse se faire avec l’or et que l’or remplace tout ? Et à moi qui viendrai parmi vous, combien me donnerez-vous pour ma clientèle ? Une poignée d’or me rendrait-elle ma famille, mes amis, le sol sur
lequel je suis né, toutes mes affectations ?...Gardez votre or, il est vil à mes yeux…La guerre générale donc, s’il faut en passer par là ! A mon avis de sera le réveil des peuples et le signal de leur émancipation.
Ce fut véritablement une joute oratoire! A la fin du premier jour le ministre Lebeau parla d'acceptation.Le deuxième jour, tout comme le premier, l'opposition frappa.Pourtant Devaux essaya une petite contre-attaque, soutenu par la raison, la logique et la vérité.
Je regarde le traité et l’avènement du roi des Belges, qui en sera le résultat, comme le lien qui va unir désormais, dans la carrière de la liberté, la France, l’Angleterre et la Belgique ; noble trépied qui doit un jour servir de base à la liberté de l’Europe
entière.
Dans toutes les villes du pays régnait une tension, qui chaque minute pouvait exploser. Lebeau et sa famille furent menacés. La police le prévint de ne pas rester pour sa sécurité. Des différentes villes de provinces des bandes voulèrent descendre sur Bruxelles et voulaient même déclarer la guerre à la Hollande.
L'indépendance si durement gagnée pendait à un fil. Dans cette ambiance passionnée, au milieu d'une atmosphère hostile, Lebeau garda la tête froide. Il était convaincu que la partie adverse ne pouvait gagner rien qu'avec lalogique - il faiialit apporter des preuves un de ces jours - l'opposition se défendit avec ses propres arguments.
Lorsque Lebeau le 5 juillet prit la parole, la foule se déplaca en masse vers le palais de la nation.
Tout le monde savait que le ministre des affaires étrangères était un grand débatteur et orateur. Je suis donc décidé, qu’il y ait acceptation ou non des préliminaires, à quitter le ministère. Je suis en droit, après avoir pendant trois mois compromis ma sûreté personnelle, après avoir vu la santé des miens altérée par ce qui m’était personnel, je suis en droit d’aspirer au repos.
Je me retirerai donc, mais ce n’est point par faiblesse. L’homme qui n’a tremblé ni devant les menaces du pillage, ni devant les menaces anonymes qu’on lui a plusieurs fois adressées, n’est pas un lâche.(1)
Il s'adressa ensuite à Jaminet :
Mais cet or que nous vous offrons, nous ne l’offrons pas pour humilier. Ce sont des devoirs de confraternité politique que nous remplissons; et, devant le haut intérêt qui nous guide, que venez-vous parler de votre clientèle ? Sans doute, je sais le noble usage qu’en fait l’honorable membre auquel je réponds, mais je lui dirai : qu’est-ce que votre clientèle à côté de l’intérêt de la Belgique, à côté de son indépendance, de la nationalité que vous assurez à votre pays, à côté de la guerre générale qui ferait
répondre des torrents de sang, pour nous faire retomber, après bien des maux, sous le despotisme militaire ?
Ah ! Venez au milieu de nous, vous avez un patrimoine que rien ne peut vous enlever…
Il déclara ensuite:
La patrie des Venloonais n’est pas toute dans Venloo. Quand ils ont fait la révolution, ils l’ont faite dans le but de régénérer la Belgique, et non dans un intérêt mesquin de localité…
Vous compromettez, nous dit-on, en les rejetant sous le joug, les populations, de tous ces territoires ; vous les exposez aux réactions et aux vengeances. Messieurs, outre que je vois dans tous les pays les opinions politiques se fractionner de manière à ce que jamais tous les habitants ne soient compromis, je vois encore cette classe pauvre, de laquelle j’espère que nous pourrons bientôt améliorer le sort votre territoire, on ne pourra pas du moins en accuser votre roi.
Lebeau était convaincu que Maastricht ne nous renierait pas. En ce qui concerne le Luxembourg, cela devait encore être négocié. Le ministre des affaires étrangère parla deux heures. Il improvisa, observa les réactions et géra ses effets.La fin de son discours approche. Lebeau sent que l'atmosphère tendue est passée vers une attention soutenue. Son appel pathétique se termine par ces mots:
J’adjure aujourd’hui les députés qui m’entendent de donner encore au peuple belge cet exemple d’union. Si la combinaison est rejetée, je pourrais servir encore mon pays dans cette enceinte, et je serrerai franchement la main de ceux qui l’auront
combattue. Mais vous sentez que si elle était accueillie, nous aurions le droit de vous dire : si vous ne voulez attirer sur la Belgique des maux incalculables, ralliez-vous à nous sans hésiter ; venez, soutenons tous le roi des Belges : la nation a prononcé ; il n’y a plus de division entre nous ; nous sommes tous Belges ; tous nous voulons l’honneur et le bonheur de notre patrie. Une forte acclamation eu lieu dans la salle pour saluer ces derniers mots. Les gens débordaient d'enthousiasme.
Il va maintenant agir en dehors de la scène publique. Le vice-président à toutes les difficultés à calmer l'atmosphère. Partout l'allocution du ministre des affaires étrangères eu des échos et fut commentée.L'opposition tenta de regagner du terrain, non seulement en politique mais aussi auprès du ministre également.
Après une courte réplique de Lebeau et son implication en tant que ministre et sa démonstration qu'il nagissait pas par égoisme, le Congrès adopta les “Les 18 articles” par 106 voix contre 70.
L'avenir du pays était sauvé! Lebeau a surement de par sa vision large servi la cause. La constitution dans laquelle l'indépendance et la continuité de la Belgique pouvaient être établie.
Avec 107 voix le prince Léopold fut désigné.
LE ROI LÉOPOLD I EN BELGIQUE
Aptès que le ministre Lebeau eu présenté sa démission au régent, il se rendit à Londres avec les autres afin de rencontrer le roi Léopold I, et lui annoncer l’acceptation des 18 articles
Le roi fut aceuilli à Calais. Ensuite il se rendit à De Panne, ou le roi foula pour la
première fois le sol de son pays, puis il parti vers Bruxelles. Ce fut une entrée triomphale!
Partout se fut la joie et l’enthousiame!
Tout le monde voulait rencontrer le roi, même ceux qui avaient combattu farouchemet les 18 articles!
Le 21 juillet le roi fit son ntrée triomphale à Bruxelles. Il parti de Laeken en passant par la rue neuve, la place de la monnaie et la placede la madeleine pour arriver à la place royale. Devant la porte de l’église Saint-Jacques se trouvait le trône. Après que le régent eu acceuilli le prince, celui-ci quitta son poste. Ensuit de Gerlache dérivit le bon caractère du régent, suivit d’un court historique de notre pays.
Léopold, en uniforme de général belge, jura de respecter la constitution et de défendre
l’indépendance de la Belgique.
Les sièges furent retirés, les hauts dignitaires se retirèrent et le trône, invislble jusque la apparu. Le roi fut invité à y prendre place. Il demanda un moment de silence puis prit la parole:
Puisse ce jour effacer toutes les haines, étouffer tous les ressentiments; qu’une seule pensée anime tous les Belges, celle s’une franche et sincère union…Belge par votre adoption, je me ferai aussi une loi de l’être toujours par me politique…
Trois jours après, le premier ministère était formé. Le Congrès fut dissous. Cela migrat vers le vote pour le sénat et la chamre des représentants. Les conséquences furent que le roi fit sa joyeuse entrée dans différentes villes de notre pays ; Mechelen, Antwerpen, Leuven, Tienen, Tongeren, Hasselt, Liège, etc.
Mais au milieu des cérémonies et des festivités apparu soudain de sombres nuages. La Hollande repris son offensive maintenant que la Belgique semblait avoir perdu toute notion de défense durant les réjouissances.
Ceci n’était absolument pas exact car le roi Léopold I veillait.Il fit appel immédiatement à Lebeau,qui prévint la France et l’Angleterre qui étaitent garant de notre neutralité.
Premièrement une loi du être votée, qui autoriserait le passage des troupes étrangères sur le sol national.
L’armée hollandaise, qui se concentrait depuis plusieurs jours pour envahir la Belgique, profita également de l’occasion pour entrer dans le pays et repousser l’armée de la Meuse jusqu’à Liège. L’erreur fut que le Général Daine refusa de se joindre à l’armée de l’Escaut.
Les historiens sont également d’accord de déclarer que le général Daine a trahi les affaires du roi. Un agent du roi Willem n’écrivit-il pas que le général Chassé a payé 10.000 florains à Daine. Le 18 de juillet 1831, un autre orangiste du nom de Grégoire, dévoila les paroles du ministre hollandais van Doorn:
Daine s’est engagé M. Ernest de Senzeille, sur sa parole d’honneur, à faire naître des défections dans son corps d’armée et à lui donner des ordres pour faire de faux mouvements à ses troupes afin de les compromettre et de rendre certains la victoire
des troupes du Roi. M.Cockerill a fait promettre à Daine par M. de Senzeille cent mille florins en cas de réussite. Mon arrivée a donc pour motif de faire connaître l’adhésion formelle de Daine au mouvement en faveur de la restauration.
Le prince d'Orange lanca ses troupes vers les armées de l’Escaut. La bravoure des résistants autour de Leuven le 11 et 12 aout 1831, décida les français à prêter leur aide.
Lebeau prouva à nouveau qu’il était un grand politicien. Il était convaincu que seule la France pouvait fournir une aide rapide mais savait aussi que elle serait opposée aux veto des autres pouvoirs.
De cette façon Lebeau sauva notre indépendance malgré la traitrise de Daine. Néanmoins le pays devait payer le prix et du accepter les XXIV articles. Le grand conaisseur de la période de 1830, le vicomte Terlinden, écrivit:
La conférence de Londres ne voulut pas trop affaiblir la Hollande, considérée comme une éventuelle barrière de seconde ligne; ainsi les stipulations des XXIV articles nous furent-elles bien moins favorables que celles des XVIII articles. C’est ainsi que, dans les plaines de l’ancien pays de Looz, la Belgique perdit, en même temps que la moitié du Grand-duché, le beau et riche territoire que l’on a appelé depuis le Limbourg hollandais.
Premièrement, en 1839 la Hollande accepta le protocolee. L’indépendance de la Belgique était assurée. Le 20 avril 1832 Hugh Swinton Legaré est désigné pour prendre ses fontions d’ambassadeur des Etats-Unis à Bruxelles.
Avec la France et la Grande Bretagne les Etats-Unis furent les premiers à envoyer des diplomates. La Prusse et l’Autriche suivirent; La Russie sera représentée en 1853.
Ainsi la Belgique prit sa place, après des siècles d'intense nationalisme, au rang des pays indépendants.
EN CONCLUSION
De par l’élection du roi et l’acceptation des XVIII articles, le Congrès restera un évènement historique.
Les fondements du nouvel état étaient bien enracinés. La constitution conduira le jeune état.
C’était un chef d’œuvre dont nos grands-parents peuvet être fiers. Le pouvoir du roi était Quand vous proclamiez dans notre Constitution actuelle, dit-il, tant de dispositions tutélaires, vous ne faisiez en réalité que reconstruire sur ses fondements primitifs l’édifice sociale levé pas nos aïeux, en ajoutant à votre ouvrage ce que la marche du temps, l’expérience des autres peuples et la nôtre même nous avaient enseigné.
Toutes les libertés qui se trouvent ailleurs que dans les livres ou dans les constitutions oubliées sont consignées dans la vôtre avec les garanties qui en assurent la durée ; et déjà depuis dix mois, vous les pratiquez légalement. Qu’on nous cite un peuple en révolution, alors que tous les ressorts de l’autorité vis-à-vis de l’ennemi, plus de modération et la magnanimité au-dedans, plus de respect pour les lois, et qui ait su mieux concilier en général l’amour de l’ordre et l’amour de la liberté !
C’est ce beau caractère qui nous a rendus dignes d’être admis dans la grande famille des nations européennes.
La suite de cette série d’articles dans le cadre des 175 ans de la Belgique, va décider de la formation de la nation et de l’état belge.